Филипп Жакоте (Philippe Jaccottet)

Филипп Жакоте (Philippe Jaccottet)

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Objet d’édude/découverte

Объект изучения / Знакомство с текстами

1. Найдите тексты стихотворений

«Le combat inégal», «Les nouvelles du Soir», «L’effraie», «L’intérieur», «Muet»

2. Выпишите названия книг, в которые входят стихотворения и даты издания, расположите тесты в хронологическом порядке:

Muet

Le combat inégal

Les nouvelles du Soir

L’effraie

L’intérieur

3. Задержите внимание на названиях стихотворений. Какие части речи преобладают в названиях?

4. Не читая, предположите, в каких стихотворениях Ф. Жакоте остается верен принципам французской версификации?

Lecture lente / Exploration

Медленное чтение / Разведка недр

Objet 1

Lisez le poème «Intérieur». Marquez les accents des groupes rythmiques:

Il y a longtemps que je cherche à vivre ici,
dans cette chambre que je fais semblant d’aimer,
la table, les objets sans soucis, la fenêtre
ouvrant au bout de chaque nuit d’autres verdures,
et le cœur du merle bat dans le lierre sombre,
partout des lueurs achèvent l’ombre vieillie.
J’accepte moi aussi de croire qu’il fait doux,
que je suis chez moi, que la journée sera bonne.
Il y a juste, au pied du lit, cette araignée
(à cause du jardin), je ne l’ai pas assez
piétinée, on dirait qu’elle travaille encore
au piège qui attend mon fragile fantôme...

«L’ignorant» in "Poésie 1946–1967"», NRF Poésie/Gallimard

Objet 2

Marquez les accents des groupes rythmiques, soulignez les rimes. Caractérisez la forme strophique du poème «La combat inégal»:

Cris d’oiseaux en novembre, feux des saules, tels sont-ils,
les signaux qui me conduisent de péril en péril.
Même sous les rochers de l’air sont des passages
entre lavande et vigne filent aussi des messages.
Puis la lumière dans la terre, le jour passe,
une autre bouche nous vient, qui réclame un autre espace.
Cris de femmes, feux de l’amour dans le lit sombre; ainsi nous
commençons à dévaler l’autre versant d’ici.
Nous allons traîner tous deux dans la gorge ruisselante,
avec rire et soupirs, dans un emmêlement de plantes,
compagnons fatigués que rien ne pourra plus disjoindre
s’ils ont vu sur le nœud de leurs cheveux le matin poindre.
(Autant se protéger du tonnerre avec deux roseaux,
quand l’ordre des étoiles se délabre sur les eaux...)

L’Ignorant, 1958, in Poésie-1946–1967, Éd. Gallimard.

Objet 3

Marquez les groupes rythmiques et les groupes de souffle dans le poème «les Nouvelles du soir». Soulignez les rimes. Est-ce que la segmentation du discours passe par les rimes?

À l’heure où la lumière enfouit son visage
dans notre cou, on crie les nouvelles du soir,
on nous écorche. L’air est doux. Gens de passage
dans cette ville, on pourra juste un peu s’asseoir
au bord du fleuve où bouge un arbre à peine vert,
après avoir mangé en hâte; aurais-je même
le temps de faire ce voyage avant l’hiver,
de t’embrasser avant de partir ? Si tu m’aimes
retiens-moi, le temps de reprendre souffle, au moins
juste pour le printemps, qu’on nous laisse tranquilles
longer la tremblante paix du fleuve, très loin
jusqu’où s’allument les fabriques immobiles...
Mais pas moyen. Il ne faut pas que l’étranger
qui marche se retourne, ou il serait changé
en statue: on ne peut qu’avancer. Et les villes
qui sont encore debout brûleront. Une chance
que j’aie au moins visité Rome, l’an passé,
que nous nous soyons vite aimés, avant l’absence,
regardés encore une fois, vite embrassés,
avant que l’on crie «Le Monde» à notre dernier monde
ou «Ce soir» au dernier beau soir qui nous confonde...
Tu partiras. Déjà ton corps est moins réel
que le courant qui l’use, et ses fumées au ciel
ont plus de racines que nous. C’est inutile
de nous forcer. regarde l’eau, comme elle file
par la faille entre nos deux ombres. C’est la fin,
qui nous passe le goût de jouer au plus fin.

«L’ignorant» in «Poésie 1946-1967», NRF Poésie/Gallimard

Objet 4

Trouvez le texte du poème «Muet». Montrez que ce poème s’émancipe de toutes les règles de la poésie classique.

Objet 5

Trouvez le texte du poème «Effraie».

1. Consultez un dictionnaire étymologique pour le mot «Effraie». Est-ce qu’il y a un lien entre le nom de cet oiseau et l’effroi ?

2. Marquez les groupes rythmiques et les groupes de souffle dans le poème «Effraie». Est-ce que la règle de concordance entre rythme de la phrase et rythme du vers est respectée ?

3. Commentez l’image créée par le verbe «sombrer» dans la ligne finale du poème:

[...] Et déjà notre odeur
est celle de la pourriture au petit jour,
déjà sous notre peau si chaude perce l’os,
tandis que sombrent les étoiles au coin des rues.

4. Analysez l’emploi des pronoms personnels dans les poèmes. Dans quels poèmes apparaît le pronom «je» ?

5. Relevez les termes repris d’un poème à l’autre. Quels effets d’écho les poèmes entretiennent-ils ?

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